Quand il s’agit de filer l’imparfait amour, Isabelle Simon ne fait pas tapisserie. De fil en aiguille, elle trousse des nouvelles à sa mode. Nous sont ici dévoilés les produits d’un lent et patient travail – du cousu main – exécuté dans la solitude ; et sans patron !
Au fil de ces histoires, ourlées très court sur la cuisse, s’esquissent des modèles taillés à la mesure de tout un chacun, pour peu qu’il en ose l’essayage sans tricoter des jambes.
De satin de soie à parement de velours, ces fantaisies se faufilent entre vos draps, y incrustent leur patte, risquent bien de vous compromettre…
Loin de la confection vulgaire du prêt-à-bander, leur exigeante façon à la française révèle avec une vigueur jubilatoire l’outré du propos.
Fignolés au petit point (voire au point interdit), ces Outrages de dames ne donnent pourtant pas dans la dentelle. Car leur faiseuse n’hésite pas à trancher quelques cols, à profaner les trousseaux ni même, puisqu’il le faut, à en découdre ! Ravaudeuse à ses heures, elle retourne et reprise, sur l’envers, les points de vue du monde. Elle les pétasse, comme on dit dans le sud de la France où elle demeure.
Ces tissus de songe ourdis sur le métier, Isabelle Simon vous propose de les vivre à son crochet.